Disclamer : Les personnages, les lieux du Seigneur des Anneaux appartiennent au Sieur Tolkien. Lunaë, Eledhwen, Morgwath, sont issus de mon imagination fertile et très étrange.
NdA : Les oOoOo annoncent un fractionnement où les perso ont à peu près le même age, les sSsSs annoncent un fractionnement plus long (souvenirs) en effet certains personnages prennent 1000 ans ou plus en deux lignes.
4 Retrouvailles (bis repetitas)
Lunaë fut amenée sans ménagement devant le Nazgûl couronné.
– J'ai réfléchi à ton sort.
– Réfléchir n'est pourtant pas ton genre...
Il descendit de son trône et s'approcha de la jeune Elfe. Il la gifla puis lui susurra à l'oreille
– Sauron tient peut-être à ta vie... Mais pas moi. Tu n'as aucune valeur à mes yeux. Tu me rappelles juste ta mère.
Toute sa cour était rassemblée et observait depuis les balcons de la pièce, postes d'observatoire approprié pour ce qui allait suivre. Ils devaient ce demander ce que leur maître pouvait dire à une condamnée.
– Je décrète donc que Lunaë Ithildin, fille d'Eledhwen sera exécutée ici, sur l'heure. Un petit spectacle donné par mon fils.
Avant même que Lunaë n'ai pu réagir, une corde lui attacha les mains et se fixa à un anneau du plafond. Elle avait juste assez de corde pour faire un cercle de 20 m de diamètre. C'est à dire la limite pour un combat à la loyale au Mordor.
– Tricheur, lança-t-elle. Tu ne vas pas t'en tirer comme cela ! Je ne vais pas me laisser faire.
Elle ressentit un picotement dans le cou, puis la douleur se généralisa, faible mais persistante. Elle avait mal, non pas pour elle, mais pour un parent, proche.
– Laisse-les en dehors de cela, hurla l'Elfe. Mes parents ne t'ont rien fait !
– Comment le sais-tu ? Qu'importe, ta mère sera torturée jusqu'à ce qu'elle craque !... Ou, tu combats mon fils. Pour ton père je n'y puis rien, il a fait la rencontre d'un vieil ami, dit-il ricanant.
Lunaë se résigna, elle ne voyait pas comment sortir de l'impasse, surtout que ses pouvoirs étaient momentanément indisponibles. Et si...
Elle scruta la salle. Des gardes se trouvaient à chaque porte, elle ne pouvait pas forcer contre eux sans magie, il fallait ruser. Elle ressentit une légère décharge dans le bout des doigts, puis la douleur disparut.
Son adversaire avança, le combat commencerait à mains nues. Elle attendait, prête à se défendre. Il attaqua, sa technique était celle de Mirkwood et du Mordor mélangés. Lunaë se défendait, tout en conservant ses forces. Elle observait, attendait le moment opportun.
– Mais qu'attends-tu fils, attaque-la !
Le jeune homme rétorqua que c'était ce qu'il faisait et que si son père si puissant était si malin il n'avait qu'a faire le sale boulot à sa place. Morgwath lui envoya une épée.
– Si tu ne t'en sors pas avec une épée contre une pauvre fille attachée tu ne vaut rien.
Les deux combattants le regardèrent avec un regard mauvais. Le jeune homme se précipita sur son adversaire et abattit son épée dans le vide. Lunaë qui avait évité l'assaut répondit en donnant un coup de pied dans l'épée. Les gardes accoururent. La jeune fille attrapa l'épée et courut vers le garde le plus proche de la corde. Elle la lança vers le plafond, sauta, prit le garde comme tremplin et s'accrocha à la corde le plus haut possible pour être hors de portée et attrapa l'épée qui retombait. Elle coupa ses liens. Plus bas les orcs attrapèrent un bout de corde et la secouèrent pour faire tomber la jeune fille. Lunaë coupa la corde au dessus d'elle.
Elle accusa le choc, roula sous un des orcs et planta l'épée dans le ventre du suivant. Elle lança sa corde autour du cou du fils de Morgwath. Elle tira violemment ce qui l'amena à elle. Tous les gardes restèrent immobiles.
– Maintenant tu m'écoutes, dit-elle à Morgwath, tu vas me laisser partir ou je le tues.
Lunaë se déplaça sous l'unique rayon de soleil qui illuminait la pièce. Elle se sentit revigorée, ses pouvoirs étaient revenus. Morgwath ne paraissait pas enclin à accepter. Lunaë sonda l'esprit de Nimraë, elle ne semblait pas contre cette idée.
Un autre Nazgûl entra avec une couronne noire typique des Elfes, et plus précisément des femmes Elfes, une fleur d'Athélas noire au coeur blanc, emprisonnée dans un morceau d'ambre, tombait sur le vêtement noir. Lunaë se mit à hurler.
– Morwen ! Qu'est-ce que tu lui as fait ! Où est ma mère ? Tu avais disparu. Tu n'aurais jamais dû revenir.
Elle mit son captif à genoux saisit sa tête et lui brisa la nuque selon sa première idée. Elle fit venir à elle les deux médaillons d'Athélas. Kiraèl était abattue. Lunaë n'aurait pas dû s'en sortir, elle était mourante, c'était un combat facile pour son frère.
– Vous allez m'écouter vous deux, dit Lunaë en parlant aux Nazgûls. Je veux un cheval frais, rapide et toutes mes affaires. Et dépêchez vous je peux être très maladroite et si ses morceaux d'ambre se brisent nous savons ce qui va ce passer.
Elle jouait elle n'avait pas le choix. Elle devait atteindre la Bruinen. Elle regarda Nimraë, elle ne lui en voulait pas.
Le cheval lui fut amené toutes ses affaires y étaient ainsi qu'une surprise.
– Je me suis permise de te donner les quelques affaires précieuses de ta mère, dit Morwen.
– Je reviendrai et je te le ferais payer.
Elle recula, tout doucement, en observant les orcs alentours. Un moindre faux pas pouvait la faire tuer. Elle jeta un oeil à Kiraèl, son regard était emplit de haine. Lorsqu'elle fut à portée du cheval, elle fit un clin d'oeil à ses deux hôtes vêtus de noir et lança les médaillons très haut. Le temps que les Uruk-Hai se rendent compte de ce qu'elle avait fait, Lunaë était déjà à cheval et partait au triple galop.
La jeune fille savait qu'on ne lui avait pas donné le meilleur cheval. Elle forçait l'allure pour mettre le plus de distance entre elle et la personne qu'on avait lancé à sa poursuite.
Lunaë vit enfin arriver son poursuivant, ou plutôt sa poursuivante.
– Tu as tué mon frère !
Lunaë esquiva l'épée et sortit la sienne. Elle ne voulait pas faire de mal à Kiraèl, ce n'était pas elle qui devait être punie mais son père.
– Tu m'as volé mon frère, hurla la fille du Nazgûl
– Ton père et ta tante m'ont volé ma mère, ma mère adoptive, mon amour et ma vie. Rentre chez toi et demande à ta mère de te raconter mon histoire, tu comprendras mieux mon geste. Je ne pouvais pas permettre qu'un nouveau Nazgûl naisse.
– Je n'en ai que faire de tes conseils. Une seule chose est importante pour moi comme mon père : ta mort.
– Sauf que Sauron n'est pas d'accord.
Kiraèl eut un sursaut, visiblement peu habituée à entendre ce nom prononcé avec tant de haine. Elle abattit une nouvelle fois son épée, sur le cheval de Lunaë. L'Elfe riposta en lui donnant un coup de pied qui désarçonna Kiraèl. Les chevaux continuèrent sur leur lancée. Après s'être assurée mentalement que son adversaire allait bien, Lunaë troqua en marche son cheval blessé contre la jument Meharas.
Tout en ayant ménagé la jument, Lunaë arriva rapidement à la Bruinen. Juste avant de traverser, la jeune fille entendit des cris d'oiseaux, elle se retourna. Des Crebains, Morghwath lui avait envoyé des Crebains du pays de Dun. Ils fondirent sur elle. Les griffes acérées rentraient dans son dos, ses bras... Les oiseaux lui picoraient sa chair sanguinolente, seul son visage était épargné. La douleur...
Lunaë avait beau fouetter l'air de son épée et en tuer, ils étaient déterminés et étaient tous sur elle. Elle n'en pouvait plus, elle n'avait plus qu'un moyen de leur échapper, en espérant que cela ne lui coûterait pas la vie.
oOoOo
Gandalf et Elrond discutaient de l'avenir de la Terre du Milieu sur un des balcons qui donnait vue sur la forêt de la Bruinen. La discussion dériva sur le conseil qui allait avoir lieu un peu plus tard dans quelques minutes.
– J'ai fait venir Lunaë, annonça Elrond. Elle est indispensable à cette expédition. Mais je crains qu'elle ne vous questionne au sujet de son père. C'est à vous de prendre la décision de lui parler ou non.
– Ce n'est pas mon rôle mais celui de sa mère, rétorqua le Magicien
– Sauf que sa mère à disparut depuis quelques temps...
Ils aperçurent dans la forêt un éclair argenté puis plus rien.
Le conseil se finissait, la Communauté était formée. Hobbits, Hommes, Nain, Elfe et Magicien, tout y était, sauf une présence féminine.
> ... Mal... A l'aide...
Elrond et ses fils se précipitèrent à l'entrée de la cité. Arwen était déjà là. Le conseil arriva peu après. Ils avaient tous reçu l'appel. Une jument entra, portant un corps déchiqueté. Les membres du conseil, eurent un mouvement de recul. Aragorn se saisit de Lunaë, sa tête partit en arrière. Elrond l'emmena, vers les chambres, il semblait paniqué. Tandis que l'Homme transportait la blessée, Legolas s'approcha, ce visage... Il ramassa un objet brillant à terre puis s'approcha de la jument. Elle hennit doucement et se recula. Le prince eut un regard horrifié en jetant un oeil au tapis posé sur l'encolure. Un oeil de feu entouré d'une couronne noire y était brodé... Morgwath...
oOoOo
– Lunaë ?... Lunaë ! ...
La jeune fille ouvrit les yeux. Elrond était là, ainsi que ses enfants. Le Semi-Elfe avait très peur pour la vie de sa protégée. Afin de se sauver, la magicienne avait fait lancé une décharge magique tellement puissante qu'elle aurait très bien put se tuer. Elle raconta rapidement ses aventures et demanda à rester seule. Elrond lui demanda si elle se sentait la force de venir au dîner. Lunaë accepta avec joie.
La jeune Elfe venait d'enfiler sa robe du soir et essayait désespérément de fermer les liens de sa robe. Elle entendit la porte s'ouvrir. Elle ne regarda pas le nouvel arrivant
– Arwen ! Tu peux m'aider s'il te plaît ?
Elle sentit la personne s'approcher et poser ses mains sur les cicatrices de son dos. Ce n'était pas son amie.
– Aragorn !... Tu exagères.
L'Homme serra rapidement les liens et observa son ancien maître d'armes finir de se préparer. Il n'avait pas eut l'habitude de la voir dans cette tenue. Elle était vraiment belle et rayonnait de sagesse.
– C'est impressionnant, dit-il. Quand tu es arrivée hier, ton dos était en charpie.
L'Elfe sourit. Elrond avait fait du beau travail. Il l'avait guérie rapidement, sans limiter les cicatrices pour éviter qu'elle ne se vide de son sang. Aragorn lui présenta son bras, qu'elle saisit avec joie.
Ils arrivèrent à la salle du dîner. Son arrivée au bras du Roi du Gondor ne passa pas inaperçue tant par le fait de sa compagnie, que parce qu'elle connaissait tout le monde sauf un vieil homme habillé de gris. Elle salua rapidement tout le monde et se dirigea d'un pas sûr vers le Magicien.
– J'ai à vous parler...
– Tu l'as égaré, dit une voix derrière elle.
Avant qu'elle n'ai pût continuer, un médaillon argenté se retrouva devant son visage. Son coeur ne fit qu'un bond. Cette voix elle la connaissait par coeur. Sans regarder, elle se retourna et s'agenouilla.
– Mon Prince, merci d'en avoir pris soin.
Legolas se sentit gêné, toutes les conversations avaient cessées et des regards étonnées étaient tournées vers eux. Il la releva
– Tu ne l'avais jamais fait auparavant, alors que...
Les larmes montèrent aux yeux de la jeune fille. Cela faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus. Il la serra dans ces bras. Elle s'apaisa dans ses bras. Il lui remis son collier. Lunaë fit apparaître une rose en cristal. Frodon eut un cri de surprise, l'Anneau l'avait quitté et se trouvait désormais dans les mains de la jeune fille. Elle donna sa rose à Legolas puis reporta son attention sur l'Anneau. Cet objet rond... lisse... qui était venu à elle quand elle avait utilisé sa magie. Elle avait l'impression que...
Elrond retint Gandalf. Elle devait réussir seule. Elle tournait et retournait l'objet dans sa main. Il s'illuminait. De nouveau les conversations cessèrent. Une voix s'insinuait dans la tête de la jeune fille.
... ... Met-le... ...
Des lettres dorées apparurent sur la surface lisse de l'Anneau.
... Met-le ! ...
Des lettres du Mordor
Met-le !...
Elle murmura les inscriptions. Une ombre entra dans la pièce. Un oeil se projeta dans l'esprit de Lunaë, puis une image de Nazgûl, Morwen. La peur la fit se ressaisir. La jeune Elfe se dirigea vers Frodon ses jambes se dérobant sous elle.
– Vous avez égaré ceci, dit-elle gentiment. Ne le perdez pas, vous êtes le seul à pouvoir le détruire.
Elle sortit sur le balcon, suivit de Gandalf. Il s'approcha doucement. Il voulait savoir ce qu'elle avait vu.
– Des choses que je n'avais aucunement envie de voir... Dites-moi qui est Gollum. Je veux dire, qui était-il avant sa transformation.
Le Magicien parut étonné. Pourquoi tant de questions ? L'histoire de l'Anneau depuis qu'il avait quitté Isildur était peu connue. Il avait disparut, oublié puis avais fini dans les main de Sméagol.
Lunaë sursauta. Sméagol... Elle le connaissait ! Elle l'avait vu près du Champ aux Iris, lorsqu'elle avait quitté une seconde foi la cité des Elfes. Il était en train de pêcher avec son frère, Theagol...
– Lou ?
La jeune fille se retourna. Legolas était revenu pensant qu'ils avaient fini. Gandalf les laissa. Il aurait tout le temps de parler avec cette intrigante Elfe plus tard... Il eut un moment d'hésitation et se retourna.
Les jeunes gens sur le balcon étaient illuminés par la lune. Le Magicien sourit tristement. Il avait déjà vu cette scène, quelques centaines d'années auparavant.
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Lisy