Disclamer : Les personnages, les lieux du Seigneur des Anneaux appartiennent au Sieur Tolkien. Lunaë, Eledhwen, Morgwath, sont issus de mon imagination fertile et très étrange.
NdA : Les oOoOo annoncent un fractionnement où les perso ont à peu près le même age, les sSsSs annoncent un fractionnement plus long (souvenirs) en effet certains personnages prennent 1000 ans ou plus en deux lignes.
2 La Lettre
– Rends-moi ma poupée, Luna.
– ë, Lunaë espèce d'Elfe de recrue ! Quant à ta poupée je vais la cacher dans la bibliothèque... Non plutôt dans la forêt, tu as tellement peur que tu seras incapable de la récupérer. Deux Elfes se couraient après, la plus grande, brune, était habillée d'une robe pourpre et était magnifiquement coiffée. C'était elle qui hurlait le retour de la poupée que l'autre Elfe, tenait dans ces mains. Elle était habillée à la garçonne et ses cheveux blonds étaient négligemment retenus par une simple queue.
Dès son arrivée à Imladris, Lunaë jouait déjà de mauvais tours à Arwen, la poupée brune. Des mois plus tard, les deux petites se connaissaient bien et savaient ce qui faisait mal.
– Ada ! appela Arwen.
Elrond arriva, calme. Cela l'amusait un peu de voir sa fille agacée par quelqu'un d'autre que ses frères, qui soit dit en passant, se délectaient de voir deux petites Elfes se harceler.
– Lunaë Ithildin, je te prie de bien vouloir rendre sa poupée à Arwen, dit Elrond d'une voix ferme mais peu autoritaire.
Elle obéit, elle avait un respect sans pareil pour son bienfaiteur. Elle savait que sans sa bienveillance, elle n'aurait pas su contrôler ses pouvoirs.
– Arwen je te prierais aussi d'être plus gentille avec Lunaë. Ce n'est pas facile pour elle d'être séparée de sa mère, essaie de lui être agréable.
L'Elfe brune sembla réfléchir un instant.
– Si on allait essayer des robes, proposa-t-elle, ensuite je te coiffe.
Elrond se pris la tête entre les mains, et les deux frères se mirent à rire.
– Je suis peut-être mal habillée et mal coiffée à tes yeux, dit Lunaë d'un calme glacé. Mais ce n'est pas en portant des robes et en mettant des diadèmes que tu deviendras plus intelligente…
– A quoi ça sert d'être intelligente quand on peut être belle ?
Elladan et Elrohir se précipitèrent sur Lunaë pour éviter qu'elle égorge leur sœur. Ils l'entraînèrent plus loin tandis qu'elle vociférait. Elle lui apprendrait, elle ferait rentrer quelques notions d'intelligence dans sa tête de gamine si on pouvait la lui laisser ne serait-ce qu'un instant.
Elrond malgré son air désolé était content : les quatre enfants avaient fait des progrès.
Les deux frères ne voyaient plus les filles de la même façon. Avant ils devaient se battre avec leur sœur pour qu'elle vienne en balade avec eux. Depuis l'arrivée de Lunaë ils en faisaient moins car la petite blonde refusait qu'ils partent sans elle : elle lâchait les chevaux dans la forêt, faisait déborder la Bruinen, faisait la pluie et le beau temps jusqu'à ce qu'ils cèdent.
Arwen voulait découvrir les arts elfiques, le tir à l'arc, le dressage des chevaux... Elle traitait Lunaë comme sa petite sœur, même si la petite blonde était de cinq ans son aînée.
Lunaë contrôlait de mieux en mieux ses pouvoirs, elle était plus sage, moins spontanée lorsque Arwen la provoquait. Elle acceptait de porter des robes et de se faire coiffer pour les grandes occasions. Souvent les deux petites faisaient des courses, des entraînements ensemble, elles jouaient de mauvais tours aux deux frères d'Arwen, le plus souvent en représailles.
Un jour, Elladan avait dit aux jeunes Elfes qu'Elrond les demandaient de toute urgence aux écuries. Quand elles ouvrirent la porte entrouverte, un seau de fumier se déversa sur elles. Arwen était partie en hurlant s'enfermer dans sa chambre.
Quelques temps plus tard, Lunaë proposait aux deux frères de lui renverser un seau d'eau sur la tête.
– Juste quand elle vient de se coiffer, elle sera encore plus furieuse, insista-t-elle.
Toujours partants pour les mauvais tours, les fils d'Elrond acceptèrent sans poser de question. Tandis qu'ils préparaient le piège, Lunaë alla chercher la victime. Elle revint un peu plus tard, tout était près.
– Elladan et Elrohir m'ont dit qu'ils vous attendaient derrière cette porte. Ils entendirent le pas léger de l'Elfe blonde s'éloigner tandis que la victime s'approchait. La porte s'ouvrit.
Le seau se renversa, inondant l'Elfe qui se trouvait dessous. Les deux frères sortirent, le sourire aux lèvres, de leur cachette. Leur sourire fit place à l'effroi : c'était leur père qui était trempé et rouge de colère.
– Je ne vous aurais jamais cru capable d'user de vos blagues minables sur moi... Et en plus, profiter de l'innocence de Lunaë, c'est vraiment pitoyable.
Tandis que le sermon tombait, Elladan et Elrohir purent apercevoir dans l'encadrement de la porte deux têtes, l'une brune et l'autre blonde en train de sourire et de se féliciter mutuellement de cette froide vengeance.
sSsSs
Tandis que tous ses souvenirs d'enfance revenaient, un coursier arriva et remis une lettre à Lunaë. Elle posa le livre ouvert sur la table. Le coursier arriva et discrètement jeta un œil au livre, il était vierge. La jeune Elfe eut un sourire :
– La curiosité est un vilain défaut, dit-elle sans même le regarder.
Le coursier se confondit en excuse et se retira. Lunaë avait tout de suite reconnu l'écriture d'Elrond. Il évitait d'employer la magie pour lui parler, de crainte qu'elle ne lise ses pensées, qu'elle n'aille trop loin sans s'en rendre compte.
La lettre etait écrite en noir sur un parchemin doré :
Viens vite, un grand danger menace la Terre du Milieu.
Le Mordor se réveille…
Elrond
Comme d'habitude les lettres du demi-Elfe voulaient tout et rien dire, mais la peur y dominait. Elrond ne parlait jamais du Mordor, ni de ce qu'il y avait vécu durant la chute de Sauron.
Après avoir parcouru toute la Terre du Milieu, Lunaë s'était installée aux Havres Gris et s'occupait du départ des Elfes vers les terres immortelles.
Les pâles rayons de soleil se reflétaient dans l'azur de la mer, illuminant les arbres et maisons alentours d'une lueur dorée. C'est ainsi que le petit matin surprit Lunaë sur la route de Fondcombe. Elle connaissait la route par cœur, chaque arbre chaque pierre.
oOoOo
Elle croisa sur son chemin plusieurs caravanes elfiques qui se rendaient aux Havres. Mais elle ne leur parlait pas, elle leur demandait juste d'où ils venaient et quelles en étaient les dernières nouvelles. Elle connaissait la Terre du Milieux mieux que les Rôdeurs, il n'y avait qu'au Mordor où elle aurait eut du mal à s'orienter. Elle connaissait tout les gens importants : les différents Rois et Intendants, les chefs des armées, les héritiers des grandes familles…
– Le Prince cadet doit se marier.
Les paroles étaient sèches, prononcées avec le regret de ne pas avoir été choisie. Lunaë failli s'étouffer.
– Le Prince cadet, répéta-t-elle, Legolas ?
Elle toisa l'Elfe qui lui avait fait cette révélation. Elle était assez jolie il est vrai, mais pas digne d'un prince, surtout de Legolas. De plus elle savait que Legolas était incapable de se lier par amour, à qui que se soit...
– Ce n'est pas un mariage d'amour mais d'état, continua un autre Elfe. Son père veut le voir régner.
– C'est impossible, répondit Lunaë calmement. Il a toujours refusé le trône et préfère s'attirer les foudres de son père, cela fait des centaines d'années que cela dure.
On lui expliqua qu'une Elfe d'une grande beauté et riche avait réussit à le persuader.
– Elle ne doit pas être bien intelligente si elle est si belle et si riche.
Tout le monde s'offusqua : l'Elfe en question avait une ascendance des plus sages et des plus respectés.
– C'est Arwen Undomiel. Mais les noces n'auront pas lieu, le Prince Legolas avait reçu une lettre du Seigneur Elrond lui annonçant que sa fille s'était amourachée de son protégé et aussi quelque chose d'autre que personne n'a jamais sut.
Lorsqu'elle sut quand il avait reçu la lettre elle savait de quoi la lettre parlait. Une servante du château le lui confirma. C'était la seule personne de la caravane à savoir qui elle était et ses liens avec Legolas.
– Lui non plus n'a pas oublié, lui confia la servante, mais il doute de ses sentiments véritables comme des vôtres. Et ce que ne savent pas les autres c'est que c'est le Roi qui a forcé Dame Arwen.
Thranduil... Lunaë fulminait, quand ce Roi de pacotille comprendrait qu'il ne peut rien y faire, que cela avait été décidé à leur naissance, qu'eux-mêmes n'y pouvaient rien, Nimraë avait compris, elle... La véritable lui sauta soudain aux yeux : Nimraë avait disparut depuis longtemps et les Grands Elfes avaient soupçonné Morgwath. Pour Thranduil, la faute en revenait donc à Lunaë. Elle regarda les lumières dansantes du feu et se demanda si Legolas avait changé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. C'est l'esprit embrouillé qu'elle sombra dans un sommeil peu réparateur.
oOoOo
Sur un sentier doré, l'ombre d'une cavalière elfique se dessinait dans la brume. Le jour venait de naître encore une fois lorsque Lunaë arriva en Comté. Comme d'habitude, les Hobbits portaient sur elle un regard dur et se posaient à voix basse des questions : que faisait cette Elfe ici ? Certainement une connaissance de ce vieux fou de Bilbon et de son neveu complètement toqué.
Elle fut très surprise de voir porte close chez Bilbon et Frodon mais le jardin étant toujours aussi bien tenu, elle alla frapper chez l'Ancien.
Il l'accueillit chaleureusement : Lunaë partageait sa passion des plantes. Il lui expliqua l'anniversaire de Bilbon, sa disparition, puis le déménagement de Frodon.
– Et en plus il a emmené mon Sam Gamegie.
Lunaë pris congé, elle devait arriver au plus tôt à Imladris pour raconter tout cela à Elrond.
– Méfiez-vous des cavaliers noirs, ils sont eux aussi à la recherche de Frodon, ils sont arrivés il y a quelques jours en demandant " La Comté.. Saquet... ".
Elle lui demanda quelques précisons au sujet de ces cavaliers et compris. Les Nazgûls… Les Nazgûls étaient à la poursuite de Frodon. La raison lui échappait encore mais il ne fallait pas qu'ils les trouvent.
oOoOo
– Frodon ?
Le Hobbit se retourna, Merry avait compris que les cavaliers cherchaient son ami.
– Je dois quitter la Comté
Les Hobbits courraient et se cachaient du mieux qu'ils pouvaient des cavaliers noirs. Arrivés près de la barque ils reprirent espoir et s'élancèrent. Sam, Merry et Pippin n'eurent pas trop de problème pour passer, ils larguèrent les amarres. Frodon eut une seconde d'hésitation. Un hurlement glacé retentit, et un cavalier apparut, il était immense et terrifiant.
Après quelques feintes, Frodon réussit enfin à passer le cavalier et courut vers la barque en ne cessant de regarder derrière lui. Ils étaient sur le ponton et déjà Sam écartait l'embarcation du rivage.
Un éclair puis un sifflement. Une flèche se planta dans le ponton juste devant le cheval qui s'arrêta. Frodon qui n'avait rien remarqué sauta dans la barque.
Le cavalier se retourna. Une deuxième flèche transperça son bras et il émit un son surhumain.
Le Nazgûl arracha avec douleur la pointe acérée et l'envoya dans la barque des Hobbits estomaqués : Dans la clairière, devant la lune montante se tenait un cavalier elfique.
– Attrapez-la ! Je la veux vivante, exigea le blessé dans la Langue Noire.
Lunaë ne demanda pas son reste et s'enfuit en direction du Nord. Elle avait à ses trousses le Roi-Sorcier d'Angmar et deux autres Nazgûls très puissants.
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Elle ne savait plus de puis combien de temps elle s'enfuyait mais elle devait à tout prix atteindre les rives de la Bruinen qui pourrait alors la protéger.
Tout à coup un des Nazgûls apparut à gauche, elle partit à l'opposé. Une fois hors d'atteinte elle fit ralentir le cheval et contacta Aragorn.
– Aragorn, c'est Lunaë, j'ai un problème en sauvant Frodon des Nazgûls, trois d'entre eux se sont mis à ma poursuite. Bonne Nouvelle, j'ai pu leur échapper et je me suis rapprochée d'Imladris. Mauvaise nouvelle, le Roi-Sorcier d'Angmar me poursuit et ils m'ont emmené en Royaume d'Angmar... Ils arrivent, je te quitte...
Aragorn resta quelques instants stupéfait, le temps d'encaisser le choc et que Frodon entre et prenne une chambre.
Bon bah je sais, ce n'est toujours pas clair, il y aura encore quelques retours sur l'enfance de Lunaë mais plus tard.
Lisy